Introduction : le projet TGV
La Belgique du TGV : les trains, gares et lignes TGV belges
Les lignes à grande vitesse : les caractéristiques principales d'une LGV
Le budget TGV : combien coûte le projet TGV
Calendrier TGV : l'évolution du projet TGV, de 1995 à 2010
Evolution des temps de parcours : des distances qui se comptent en temps
Carte du TGV en Belgique : les différentes gares et lignes
Destinations TGV : la liste des destinations au départ de Bruxelles
Horaires et tarifs des TGV : tous les horaires et prix des TGV

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Introduction

Le train à grande vitesse en Belgique s'inscrit dans un projet de réseau ferroviaire rapide européen visant à relier Madrid à Stockholm et Londres à Naples à plus de 250 km/h sur quelque 29.000 kilomètres de lignes d'ici 2010.
Pionnière, la France a jeté les bases de ce projet en mettant sur les rails en 1981 son TGV Sud-Est mondialement connu. Depuis, cinq autres pays européens ont enchaîné en hissant leur réseau au gabarit du TGV : l'Italie (avec le Pendolino, TGV pendulaire), l'Allemagne (InterCity Express), l'Espagne (Alta Velocidad Espanola), la Suède (le X 2000), et enfin la Belgique.
Par sa position géographique, la Belgique se situe au coeur de ce grand projet. A la fin des années 1980, le gouvernement belge et la SNCB ont arrêté un schéma pour le réseau TGV belge. Celui-ci se compose de trois axes, articulés autour de Bruxelles comme point central : une ligne vers la France, une autre vers l'Allemagne et une dernière vers les Pays-Bas. De ce fait, la Belgique s'intégrera naturellement dans son rôle de carrefour en assurant une relation directe Eurostar vers Lille et Londres, une relation Thalys vers Paris, Amsterdam et Cologne ainsi que d'autres liaisons vers la France, l'Espagne, l'Allemagne et l'Italie.

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La Belgique du TGV

Voici une vue d'ensemble du réseau à grande vitesse belge, des différents trains qui le sillonnent ainsi que des gares TGV en Belgique.

Trois lignes

Les lignes à grande vitesse constitueront donc l'épine dorsale du réseau ferroviaire belge, autour de laquelle s'articuleront les relations intérieures, complètement remaniées suivant le plan STAR 21. Ce réseau TGV sera constitué plus de 300 km de lignes, dont les 2 tiers parcourables à 300 km/h. Ces nouvelles lignes sont situées suivant trois zones :

• la LGV Ouest débute à Lembeek et rejoint la frontière française 71 kilomètres plus loin, à Esplechin. Les 17 kilomètres qui séparent Lembeek de Bruxelles-Midi sont parcourus (à 220 km/h maximum) sur la ligne 96 aménagée à 4 voies. Mise en service le 14 décembre 1997, elle est empruntée par tous les TGV belges.
• la LGV Est rejoindra Bruxelles à la frontière allemande et est destinée non seulement aux Thalys et ICE vers l'Allemagne, mais aussi aux trains rapides du service intérieur. Entre Bruxelles et Louvain, les TGV circuleront dès 2006 à 200 km/h sur la ligne 36 aménagée à 4 voies. Entre Louvain et Liège, une nouvelle ligne parcourable a 300 km/h a été mise en service le 15 décembre 2002. Au-delà de Liège, la ligne passera par un tunnel de 6 km entre Chenée et Soumagne, qui devrait être achevé en 2007.
• la LGV Nord servira au trafic Thalys vers les Pays-Bas en reliant Bruxelles à la frontière néerlandais. Entre Bruxelles et Anvers, les Thalys emprunteront sur 47 km la ligne 25 aménagée pour une vitesse de 160 km/h. Au-delà d'Anvers, une ligne nouvelle parcourable à 300 km/h sera construite, et devrait être achevée en 2007.

Quatre trains

Quatre types de trains à grande vitesse sillonnent désormais la Belgique :

Thalys relie Paris et Bruxelles à Amsterdam (via Anvers) et Cologne (via Liège). Avec une fréquence de 25 trains par jour et un temps de parcours de 1h25, il est le leader incontesté de la relation Bruxelles-Paris. Plusieurs Thalys directs circulent également vers Disneyland Paris et l'aéroport de Roissy, tandis que quelques dessertes régionales desservent également les dorsales wallonne et flamande.
Eurostar relie Bruxelles et Paris à Londres, via Lille et le tunnel sous la Manche. Le trajet s'effectue 8 fois par jour en 2h40 (en 2h20 dès septembre 2003). Plusieurs trains font également arrêt à Ashford, dans le Kent.
Les TGV-Réseau au départ de Bruxelles-Midi effectuent la relation directe avec les principales destinations touristiques françaises. Plusieurs TGV quotidiens partent pour Lyon, les Alpes, la Côte d'Azur, le Languedoc-Roussillon et la façade atlantique, en s'arrêtant en gare de Lille-Europe.
Nouveaux venus depuis le 15 décembre 2002, les ICE allemands relient quotidiennement Bruxelles-Midi à Francfort, via Liège et Cologne.

Trois gares

Par le grand nombre de voyageurs qu'il transporte et par les correspondances qu'il exige avec le trafic intérieur, le TGV demande une infrastructure ferroviaire particulière. Les gares doivent répondre à plusieurs contraintes, particulièrement en ce qui concerne les terminaux Eurostar (en raison des procédures de sécurité et de la longueur du train). Bientôt, la Belgique comptera trois grandes gares TGV :

Bruxelles-Midi connaît le quatrième lifting de son histoire. La première gare du pays est le point de rencontre de tous les TGV ainsi que de la plupart des trains du réseau intérieur. L'arrivée du TGV a permis son entière rénovation, qui s'achèvera vers 2005 avec l'aménagement des alentours de la gare. La gare est amenée à devenir le premier pôle d'échange ferroviaire de Belgique, avec l'arrivée de toute les relations TGV autour desquelles s'articuleront les correspondances vers le réseau intérieur.
Liège-Guillemins est le point d'arrêt des Thalys vers l'Allemagne. La gare actuelle est actuellement reconstruite et les voies (en ligne courbe) redressées. L'architecte Santiago Calatrava a conçu l'architecture de la nouvelle gare, directement reliée à l'autoroute. Les travaux devraient s'achever au début de l'année 2006, parallèlement avec la fin des travaux sur la LGV Est.
Anvers-Central est certainement le plus imposant chantier lié au TGV. Deux tunnels (dont un de plus de 1500 mètres) sont percés par un tunnelier sous la gare actuelle et permettront de traverser la ville. A terme, la gare comptera trois niveaux différents pour l'arrivée des trains, dont un permettant de poursuivre sous la ville. Cette gigantesque transformation profitera, en 2005, à la fois aux TGV et aux train classiques.

Bien entendu, le TGV belge ne se limite pas à ces trois gares : il sillonne également la Flandre et la Wallonie, avec une liaison Thalys sur la dorsale wallonne et une autre vers Ostende. A l'horizon 2015, un deuxième terminal TGV bruxellois devrait voir le jour à Schaerbeek, afin de répondre à la probable saturation de Bruxelles-Midi. Ce nouveau complexe pourrait être directement relié à l'aéroport et permettre même l'enregistrement des bagages pour les avions !

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Les lignes à grande vitesse

A raison d'un avancement journalier moyen de 1530 mètres, les 149 kilomètres de voies entre Lembeek et Esplechin (aller-retour) ont nécessité la pose de 700.000 tonnes de ballast, 250.000 traverses en béton monobloc, 18.000 tonnes de rails suivant une technique de pose particulière. Il faut savoir que les exigences d'une LGV sont très strictes, car c'est grâce à perfection et la solidité de la voie que le train peut atteindre des vitesses supérieures à 300 km/h.

Une Ligne à Grande Vitesse est composée de deux voies séparées par un intervalle de 3 mètres, posées sur une plate-forme d'une quinzaine de mètres. Ces voies sont équipées de longs rails (d'une longueur moyenne de 288 mètres), posés sur des traverses en béton (1.666 par km) et soudés ensembles de manière à former un seul et même rail continu. La plate-forme des voies est stabilisée et constituée d'une couche de ballast de haute qualité et d'une épaisseur de 35 cm.

Bien entendu, aucun passage à niveau n'est situé sur le site propre, entièrement grillagé. Les pentes maximales sont de l'ordre de 10 pour mille, et le rayon des courbes est au minimum de 6 km, ce qui signifie que le TGV a besoin d'un espace de 9,42 km pour effectuer un virage à 90 degrés. La ligne est électrifiée avec du 25 kV alternatif (cadencé à 50 Hz) au lieu des 3000 volts continus du réseau classique de la SNCB.

La signalisation est elle aussi tout à fait particulière : à 300 km/h, le conducteur n'a bien sûr pas le temps de voir les signaux qui défilent ! C'est pourquoi les lignes à grande vitesse disposent d'un système de signalisation propre, appelé TVM ou TBL suivant le modèle. Le principe est de diviser la voie en différents blocs (ou cantons), en attribuant à chacun des blocs des informations personnalisées concernant la vitesse à adopter. Les trains circulent sur la ligne avec un maximum de un train par bloc, et reçoivent les informations propres à leur bloc sous forme de fréquences codées émises via les rails. Ces informations sont décodées par l'ordinateur de bord et sont affichées en cabine, de sorte que le conducteur voit en permanence toutes les données de signalisation à bord du train.

Pour plus de détails, voyez les pages consacrées à la construction d'une ligne à grande vitesse et à la signalisation des lignes à grande vitesse.

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Le budget TGV

L'ensemble du projet TGV en Belgique représente un budget de 4,18 milliards d'euros pour l'infrastructure et 350 millions d'euros pour le matériel roulant.

Cet important investissement est en partie supporté par la SNCB, qui a recours à l'emprunt. L'Etat fédéral participe également à ce financement sous la forme d'une dotation annuelle qui correspond à la partie des travaux servant à l'amélioration du réseau intérieur.

L'Etat intervient aussi par le biais d'une participation au sein de la Financière TGV. Il s'agit d'une société anonyme de droit public créée spécialement pour le projet TGV en 1997, et mêlant les investisseurs publics et privés. Les sources de financement sont notamment la privatisation partielle de Belgacom, la vente de terrains et bâtiment de la SNCB et des emprunts auprès d'instituts bancaires.

Les Pays-Bas interviennent également dans le financement de la partie entre Anvers et la frontière néerlandaise, à concurrence de 500 millions d'euros.

Enfin, une intervention de l'Union Européenne de 215 millions d'euros est attribuée à titre de soutien aux projets d'intérêt européen.

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Calendrier

Ce n'est qu'en 2006 que la Belgique du TGV aura atteint sa vitesse de croisière. Mais il n'est pas nécessaire d'attendre jusque là pour profiter du confort de ces symboles de la modernité ferroviaire !
Pour connaître les gares et les horaires des TGV, cliquez ici.

Le TGV, c'est déjà maintenant ! ! !

• 24 novembre 1994 : Big Ben à portée de tunnel : les Eurostar relient Bruxelles à Londres en 3h15.
• 23 janvier 1995 : Quatre TGV-R remplacent les anciens TEE Bruxelles-Paris (2h14)
• 02 juin 1996 : Les Thalys PBA effectuent la liaison Bruxelles-Paris en 2h03, 13 fois par jour.
  Dans le même temps, trois TGV quotidiens relient Bruxelles à la Méditerrannée.
• décembre 1996 : Introduction d'un TGV neige reliant Bruxelles à Bourg-Saint-Maurice.
• 01 juin 1997 : Des TGV-R effectuent de nouvelles relations vers la France (Aquitaine, Bretagne, Alpes, Côte d'Azur et Languedoc/Rousillon). Thalys relie aussi à présent directement Bruxelles à Disneyland Paris.
• 10 décembre 1997 : Inauguration de la LGV-Ouest. Paris n'est plus qu'à 1h25 de Bruxelles, Londre à 2h30 !
• 14 décembre 1997 : Lancement des TGV Namur-Charleroi-Mons-Paris et Ostende-Bruges-Gand-Paris.
• décembre 1997 : Les nouveaux Thalys PBKA assurent les relations Paris-Bruxelles-Amsterdam et Paris-Bruxelles-Cologne.
• décembre 1999 : Thalys dessert en direct l'aéroport de Roissy et le parc Disneyland Paris.
• 28 mai 2000 : Thalys inaugure une nouvelle relation jusque Genève, en Suisse.
• 10 juin 2001 : grâce à l'inauguration de la LGV Méditerranée en France, le TGV dessert Marseille en moins de 5 heures !
• 15 décembre 2002 : Achèvement de la première partie de la LGV-Est.
• septembre 2003 : le temps de parcours Bruxelles-Londres est réduit à 2h20.
• 2004 : Achèvement complet du terminal TGV de Bruxelles Midi et environs.
• 2005 : Achèvement complet du terminal TGV de Liège-Guillemins et environs.
• 2006 : Achèvement complet du terminal TGV de Antwerpen-Centraal et environs.
• 2007 : Achèvement de la deuxième partie de la LGV-Est et de la LGV-Nord. La Belgique peut jouer pleinement son rôle international.
• 2015 : Achèvement du terminal TGV de Bruxelles Nord (Schaerbeek) permettant de relier Bruxelles à l'aéroport (sous réserves).

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Evolution des principaux temps de parcours au départ de Bruxelles

*A l'horizon 2007, après réalisation de tous les projets

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La Carte du TGV en Belgique

Pour plus de détails sur les différentes lignes du réseau (itinéraire, ouvrages d'art, ...), consultez les pages consacrées au réseau TGV belge.

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Cette page est maintenue par David De Neef. Il y a eu visiteurs depuis le 12 août 2000.
La dernière mise à jour date du jeudi 09 août 2007.

Source des informations :

• La grande vitesse en Belgique, document SNCB, septembre 2002.
• Le TGV en Belgique, document SNCB.
• La Libre Belgique, 14.12.1997, supplément spécial.
• Le Soir, 14.12.1997, supplément spécial.
• Dernière ligne droite pour le chantier du TGV, Eco-Soir, 07.07.2000